JAGUAR A/E
En mai 1965 est signé un accord de coopération pour la réalisation d’un appareil d’appui tactique et d’entraînement atteignant 1,5 mach.
Envergure | 8,69 m |
Longueur | 16,84 m |
Hauteur | 4,81 m |
Poids au décollage avion vide | 10.775 Kg |
Masse maximale au décollage | 15.000 Kg |
Réaction | Réacteur 2 x Rolls-Royce/ Turbomeca RB 172 T 260 ADOUR de 2100 kg de poussée à sec, 3150 kg avec post-combustion |
Armement | Armement 2 X canons DEFA 553 de 30mm (150 obus par arme) |
VI max. | 650 KTS |
Mach limite | 1.35 de mach |
Plafond opérationnel | 13.200 m |
Début 1964, l’état major de l’armée de l’Air met en œuvre un programme destiné à remplacer à terme les avions d’entraînement (T 33, Fouga) ainsi que les Mystère IV d’appui au sol.
Les besoins français étant proches de ceux de la Grande-Bretagne, des discussions sont entamées afin de finaliser un appareil commun. En mai 1965 est signé un accord de coopération pour la réalisation d’un appareil d’appui tactique et d’entraînement atteignant 1,5 mach. Le 3 mai 1966, Bréguet Aviation et la BAC créent la SEPECAT (Société d'Étude et de Production de l’avion d'École de Combat et d’Appui Tactique). C’est de cet accord que naîtra le Jaguar.
Dès sa conception, le Jaguar a été conçu pour opérer à basse altitude et à grande vitesse. C’est un avion à ailes hautes en flèche de construction entièrement métallique et bénéficie d’innovations technologiques diverses : structure en nid d’abeille, réacteur à double flux. Grâce à une pression peu élevée de ses pneus, il est apte à opérer à partir de terrains sommairement aménagés.
Le premier des huit prototypes vola en 1968. Le prototype 05, version marine, fit son premier vol en novembre 1969 à Melun-Villaroche. La Marine mènera une série d’essais sur la porte avions Clemenceau avant finalement en 1973 d’annuler le marché du Jaguar M.
Le Jaguar sera construit en cinq versions :
- pour la France une version monoplace (A) et biplace (E) ;
- pour la Grande-Bretagne une version monoplace (S) et biplace (B) ;
- une version export dérivée de la version britannique S.
Le Jaguar a été construit à 570 exemplaires :
- l’armée de l’Air recevra 160 Jaguar A et 40 Jaguar E ;
- la RAF 165 avions d’appui et 35 pour l’entraînement, plus 2 exemplaires commandés ultérieurement ;
- l’Inde 132 appareils (construit sous licence)
- le Sultana d’Oman 22 et l’Equateur 14.
Durant sa carrière, le Jaguar couvrira toutes les missions qui peuvent être demandées à un chasseur bombardier :
- attaque nucléaire tactique ;
- assaut conventionnel au profit des forces de surface ;
- interdiction dans la profondeur ;
- mission anti radar et de contre mesure électronique;
- reconnaissance.
La première escadre à être dotée du Jaguar est la 7° Escadre de chasse. La 11° Escadre de chasse reçut son premier Jaguar le 7 février 1975.
Le Jaguar arma la 7° EC, la 11° EC, l’EC 03/03, le CITAC 339, l’EC 24/118 et le CEV.
Le Jaguar est définitivement retiré du service opérationnel le 1er juillet 2005.
Le 7 février 1975 arrive sur la base aérienne de Toul-Rosières le premier des Jaguar (E29) qui vont maintenant remplacer les F-100. Le premier escadron à être équipé est l’EC 03/11 "Corse" dont les quatre premiers appareils arrivent en juin 1975.
Décembre 1975, la première mission d’évaluation dans le cadre de la CAFI est effectuée vers Djibouti.
Le 3 mars 1976 a lieu le premier vol à l’EC 01/11 "Roussillon", puis le 03 novembre à l’EC 02/11 "Vosges".
Le 23 novembre 1977, l’opération Lamentin est déclenchée. Cette opération sera le début d’une ère nouvelle pour l’aviation de combat et le Jaguar, première d’une longue série d’interventions de notre aviation en Afrique et plus particulièrement pour les escadrons de la 11°EC. En décembre 1977, puis en mai 1978, les Jaguar interviennent contre des colonnes du Polisario en Mauritanie.
En avril 1978, ce sera l’opération Tacaud au Tchad contre le Frolinat et en novembre, la création de l’EC 04/11 "Jura" qui sera stationné à Bordeaux.
Se succéderont en 1980 les opérations Murène et Barracuda.
En 1981, la France participe pour la première fois à l’exercice Red Flag aux USA. La traversé de l’Atlantique par des avions de combat français est une première réalisée par quatre Jaguar de la 11°EC.
L’année 1983 voit se mettre en place l’opération Orque prélude à l’opération Manta au Tchad.
Le 19 janvier 1984, prenant la relève temporaire de la force Olifant qui croise au large du Liban, l’EC 03/11 "Corse" effectue avec quatre Jaguar un raid de reconnaissance sur Beyrouth à partir de Solenzara. La mission Zara-Beyrouth - Zara leadée par le Commandant Durand, commandant l'escadron a duré sept heures et nécessité cinq ravitaillements en vol.
Le 16 février 1986, l’opération Épervier débute par le bombardement de l'aérodrome Libyen de Ouadi Doum au nord du Tchad réalisé par onze Jaguar et onze pilotes de l'EC 1/11, leadés par le Commandant De Tellier.
Les avions étaient armés de BAP 100 ou de bombes de 250 kg. Ils ont décollé de Bangui et effectué un vol de 1800Nm .
Quatre Jaguar de l’escadre participent en février 1990 à l’exercice "Amitiés 90" à Djibouti. A l’issue de cette exercice 2 Jaguar poursuivent leur périple vers l’île de La Réunion, confirmant ainsi l’aptitude de la 11°EC et de la FATac à se déployer rapidement dans n’importe quelle région du globe.
A partir du 14 octobre 1990, les Jaguar de la 11°EC commencent à se déployer en Arabie Saoudite dans le cadre de l’opération Daguet. Les appareils opèrent depuis la base de Al Ahsa. Au cours de la quarantaine de jours que dure cette guerre, il sera effectué 2800 h de vol dont 1048 h soit 555 sorties en missions de guerre. La première mission du 17 janvier 1991 consiste à neutraliser le terrain d’aviation de Al Jaber au Koweit. Leadée par le Commandant Mansion, commandant le 2/11 "Vosges", elle comprenait 12 Jaguar armés de Belouga (BLG 66) ou de bombes freinées de 250 kg. Au cours de cette mission à basse altitude, quatre avions furent touchés dont deux sévèrement qui durent se dérouter. Pendant toute cette campagne, les Jaguar de la 11 délivreront 57 missiles AS30 LASER et 1654 bombes de 250 kg.
En janvier 1992, l’EC 02/11 "Vosges" est déployé sur la base de Rochambeau en Guyane française via Dakar, Recife et Cayenne. Ce déploiement témoigne de la capacité de l’Armée de l’Air à protéger si nécessaire les installations spatiales européennes.
En février 1992 , l’EC 01/11 "Roussillon" met en place quatre Jaguar dans l’Emirat d’Abou Dhabi pour participer à l’exercice "Petit Renard".
Le 03 juillet 1992 est effectué le dernier vol à l’EC 04/11 "Jura" et la dissolution de l’unité.
Janvier 1993, l’opération "Balbuzard" est déclenchée. La France prépositionne sur la base de Solenzara des Jaguar de la 11 prêts à intervenir au profit des troupes françaises stationnées en Bosnie.
Le 15 juillet 1993, l’EC 03/11 "Corse" qui est l’escadron d’alerte part pour la base italienne de Rivolto. C’est le début de l’opération Crécerelle. La mission consiste à frapper vite et juste tous agresseurs des troupes de la FORPRONU, puis de l’IFOR.
Novembre 1993 débute depuis la base d’Incilick en Turquie dans le cadre de l’opération "Aconit" la surveillance de l’Irak du nord.
Le 31 juillet 1994, les vols sont arrêtés à l’EC 01/11 "Roussillon", puis l’escadron est dissous.
Le 21 Novembre 1994, à la suite d'attaques Serbes contre la poche de Bihac en Bosnie, l'OTAN neutralise l'aérodrome Serbe d'Udbina situé en Croatie occupée. A cette action participe une patrouille et de deux Jaguar de l'EC 3/11.
A partir du 30 août 1995, à la suite d'un tir d'artillerie sanglant sur un marché de Sarajevo, l'EC 2/11 participe à l'opération aérienne "Deliberation Force" de l'OTAN. Pendant deux semaines et demie, au cours de 65 sorties, les Jaguar detruiront des objectifs militaires d'insfrastructure (dépôts de munitions, sites de communications...) et utiliseront presque exclusivement des armements de pécision guidés par laser (missiles AS30L - Bombes de 250 et 1000 kg guidées laser).
Le 21 décembre 1995 débute l’opération "Salamandre" sur la base d’Istrana en Italie pour la surveillance de l’application des accords de Dayton.
Le 21 mai 1996, le dernier vol est effectué au 2/11. Il est dissous quelques jours plus tard.
Le 25 juin 1997, à l’EC 03/11 "Corse", dernier arrêt réacteur d’un Jaguar de la 11, lors de la cérémonie de dissolution de l’escadron.
La 11° Escadre de chasse a effectué un total de 271000 h de vol sur Jaguar A et E.
Le 31 juillet 1998, le GERMaS 15/11 qui effectuait la maintenance pour la 7°EC est dissous.
F-100D/F SUPER SABRE
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Le F-100 "Super Sabre" a été le premier avion d’armes occidental vraiment supersonique.
Sa mise au point a été rapide ; il s’écoula à peine 5 mois entre le vol du prototype et son entrée en production.
La première version fut celle d’un chasseur de supériorité aérienne. Désireuse d’utiliser cet appareil comme chasseur bombardier, l’US Air Force commande 476 F-100C dotés d’un moteur plus puissant et répondant à la spécificité de l’attaque au sol.
La dernière version produite par la firme North Américan a été le F-100D, ravitaillable en vol et capable d’emporter un arme nucléaire tactique. Cette version a été construite à 1274 exemplaires. La version F-100F est la version biplace du "D".
A partir de 1958, toujours dans le cadre du MAP, le F-100D remplace progressivement les Thunderstreak et les Thunderjet au sein des escadrons alliés de l’OTAN. Le premier escadron européen à être équipé a été un escadron danois.
La France a reçu 99 F-100 qui équipèrent la 11° EC puis la 3° EC. En 1966, cette escadre est transformée sur Mirage IIIE. Tous les F-100 sont alors regroupés au sein de la 11° EC.
Le 42125 en juin 1972. © Eric Moreau
Le F-100 à la 11°EC
Début janvier 1958, quelques pilotes de l’escadre partent aux USA à Luke (Arizona) pour être transformé sur F 100.
Le 1er mai 1958, les trois premiers F-100D sont livrés à la France sur la base de Luxeuil. Convoyés par des pilotes américains, ils arrivent de Madrid. L’EC 01/11 "Roussillon" et l’EC 02/11 "Vosges" seront complètement opérationnelles fin 1959 sur la base aérienne de Bremgarten (RFA).
En février 1960, la première campagne de tir officielle, avec treize appareils, est effectuée à Cazaux par l’EC 01/11 "Roussillon".
Entre 1963 et 1964, l’escadre se voit confier un mission nucléaire tactique au sein la la 4° ATAF.
Avril 1966, les F-100 de la 3°EC sont transférés à la 11° EC. Un nouvel escadron est alors créé à Colmar.
En septembre 1967, toute l’escadre rejoint la plate forme de Toul-Rosières.
Le 23 avril 1968, les F-100 franchissent les 100000 heures de vol.
Pendant trois mois fin 1971, trois appareils appartenant à l’EC 03/11 "Corse" partent à Djibouti pour une évaluation des possibilités opérationnelles du F-100 dans la Corne africaine. Celle ci étant concluante, un quatrième escadron équipé de F -100 et rattaché à la 11 est créé à Djibouti. La dotation initiale de l’EC 04/11 "Jura" est de huit appareils, mais rapidement leur nombre passe à quinze.
Les F-100 de la 11°EC participe aux exercices, concours et coupes nationales et de l’OTAN où ils figurent toujours en bonne place.
Le 5 janvier 1975 a lieu le dernier vol F-100 au 3/11, totalisant 37580 heures de vol.
Le dernier vol F-100 du 1/11 est effectué le 10 octobre 1975 après 81746H25 mn.
Juin 1974 à Tours. © Eric Moreau
F-100F, la version biplace, vu en septembre 1974. © Eric Moreau
Tous les appareils, non encore reversés, sont regroupés au 2/11; ils partent régulièrement pour la base américaine de Sculthorpe (GB) où la grande majorité est détruite.
Le 01 juin 1977, tous les vols opérationnels des F-100 en métropole sont arrêtés.
Une semaine après une patrouille de F-100 fait un tour d’adieu en FATac.
Le 23 juin 1977, le dernier F-100 quitte Toul-Rosières pour le musée de l’Air et de l’Espace.
Le F-100 poursuit sa brillante carrière au sein de l‘EC 04/11 "Jura" à Djibouti jusqu’en 1978, date de sa dissolution et sa relève par les Mirage IIIC. En six ans, il aura effectué 11172H15 mn en 11843 sorties avec une moyenne de dix pilotes.
Envergure | 11,58 m |
Longueur | 14,33 m |
Hauteur | 4,57 m |
Masse à vide | 9.535 Kg |
Masse normale au décollage | 13.500 Kg |
Masse maximale au décollage | 18.200 Kg |
Réacteur 1 PRATT et WITHNEY "J - 57 -21 A" à écoulement axial comportant un dispositif de post-combustion de 7625 Kg de poussée | |
Armement (F100D) 4 canons de 20 mm " M 39 E " avec 200 obus par arme. 6 points d'attache sous les ailes permettent d'emporter 2720 Kg de charges |
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Performances | |
VI max. (35.000') | 755 Kts |
V.I de croisière | 490 Kts |
T.X de montée à 32.280' | 2 mn 30 s |
Plafond opérationnel | 13.300 m |
Rayon action max. | 1.600 Km |
V.I maximale à 35.000' | 755 Kts |
V.I de croisière | 490 Kts |
Rayon d'action | 790 Nautiques miles |
F-84F THUNDERSTREAK
Le F-84F de la firme North American assure la relève du F-84G "Thunderjet" toujours dans le cadre du MAP des unités de l'OTAN et de l'armée de l'Air, au début des années 1955.
Cet appareil est la version à aile en flèche du F-84G. Le prototype a volé pour la 1ère fois en juin 1950. Les unités françaises reçurent 364 appareils.
Les 3 escadrons de la "11" seront équipés de cet avion à partir de 1956. Le 1er vol à la "11" a eu lieu au sein de l'escadron 3/11 "Jura" en août 1956. L'unité constituée par la "11" sera mise en place sur la base britannique à Akrotiri à Chypre durant l'opération de Suez.
F-84F de l'EC 1/11. © Daniel Hartmann
Envergure | 10,24 m |
Longueur | 13,21 m |
Hauteur | 4,57 m |
Masse à vide | 6.190 Kg |
Masse maximale | 12.700 Kg |
Réacteur 1 x GENERAL ELECTRIC ( WRIGHT) J65-W-3 de 3275 kg de pous | |
Armement 6 mitrailleuses Browning M3 de 12,7 mm (300 obus Par arme) |
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Performances | |
VI max. | 1118 Km/h |
Mach limite | 1.2 mach |
V. ascensionnelle | 41 m/s |
Plafond opérationnel | 13.000 m |
Autonomie | 1384 Km |
F-84G THUNDERJET
Le F-84G de la firme North American est le premier chasseur à réaction livré par les Etats-Unis à l'armée de l'Air dans le cadre du M.A.P (Plan d'aide militaire aux pays membres de l'Alliance Atlantique).
Les 14 premiers appareils du modèle E furent officiellement remis à la France sur la base aérienne de Reims en mai 1951 en présence du Général Eisenhower.
Ils équipèrent le CTF84 (Centre de transformation sur F-84).
C'est au total 316 avions F-84E et F-84G qui seront livrés aux unités françaises rattachées au 1er CATac dépendant des forces aériennes "Centre-europe" de l'OTAN.
L'EC 1/11 "Roussillon", l'EC 2/11 "Vosges" et l'EC 3/11 "Jura" seront équipés de cet avion.
F-84G de l'EC 1/11 en mai 1955. © Daniel Hartmann
Envergure ( avec bidons ) | 12,65 m |
Longueur | 11,61 m |
Hauteur | 3,87 m |
Masse à vide | 5.000 Kg |
Masse maximale | 10.680 Kg |
Réacteur 1 x Allison J35-A-29 de 2530 Kg de poussée | |
Armement 6 mitrailleuses Browning M3 de 12,7 mm (300 obus Par arme) |
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Performances | |
VI max. | 1030 Km/h |
Mach limite | 0,82 mach |
V. ascensionnelle | 38,6 m/s |
Plafond opérationnel | 13.300 m |
Rayon action max. | 1.600 Km |