RC 2/30 “NORMANDIE – NIEMEN”
Le GC “Normandie” est créé à Rayak le 1er septembre 1942 avant de s’envoler pour l’URSS où le général Bouscat lui attribue le 29 décembre 1943 le statut de « Régiment ». Puis l’unité devient “Régiment du Niémen” le 23 juin 1944 et remportera le plus grand nombre de victoires aériennes à la fin de la guerre (273 homologuées, jusqu’à 29 victoires en une journée).
Un temps sur Mosquito, le GC II/6 part en 1949 pour l’Indochine équipé de P-63 Kingcobra C puis de F6F-5 Hellcat. En mai 1951, il quitte l’Indochine pour s’établir fin 1951 sur la base d’Oran-la-Sénia sur P-47 Thunderbolt puis rapidement sur Mistral (SE532 et SE535), premiers avions à réaction. L’unité reçoit ses premiers Vautour IIN en 1960 et devient l’ECTT 2/6 (Escadron de Chasse Tout Temps). En 1962, il est renuméroté ECTT 2/30 et rejoint Orange puis Reims en 1966. En 1973, le « Neu-Neu » redevenu « Escadron de Chasse » (DA) passe sur Mirage F1 C, puis sur F1 CT le 13 octobre 1993 et devient brièvement le 1/13 « Normandie-Niemen » sur la base de Colmar. Il participe aux opérations Turquoise au Rwanda, Crécerelle en Bosnie puis Epervier au Tchad. A la disparition de de la 13ème Escadre le 23 juin 1995, l’unité prend la dénomina-tion de « RC 2/30 Normandie-Niémen ». Le 27 juin 2008, l’unité fusionne avec Le GC 1/30 « Alsace », donnant naissance à une unité forte de 18 Mirage F1 CT et 7 F1 B assurant trois mis-sions prioritaires : l’alerte opérationnelle dans le cadre de la défense aérienne du territoire, l’armement d’un détachement permanent au Tchad et la transformation sur Mirage F1 B des jeunes pilotes. Le « Normandie-Niemen » est mis en sommeil le 3 juillet 2009. Depuis sa réactivation à Mont-de-Marsan le 25 juin 2012, sur Rafale C/B, il a intégré les deux escadrilles de l’EC 2/11 « Vosges » au côté du « Canard » de la SPA93. Le 2/30 a participé aux principales missions extérieures françaises (Serval, Barkhane, Hamilton, Chammal) tout en continuant à assurer sa mission de protection du territoire. C'est aujourd'hui l'escadron référent en matière de travail avec les forces spéciales, d'attaque air-sol et de reconnaissance.
La SPA 91 trouve son origine le 2 mai 1917 à Lunéville lors de la 1ère guerre mondiale tout d’abord sur Nieuport 12/23/24 (N91) avant de devenir SPA 91 en janvier 1918 sur SPAD VII et XIII. Dissoute à Malzéville le 9 juillet 1919, elle devient la 4ème escadrille de l’Ecole de l’air de 1935 à 1939. Elle renait le 1er octobre 1952 comme 1ère escadrille de l'EC 2/11 Vosges, où elle orne les dérives des F-100 puis des Jaguar. Elle survit à la dissolution de l’Escadre le 31 juillet 1994 et reste active à Toul jusqu’au 31 juillet 1996. Du 5 décembre 1996 au 31 mars 2012 elle renait comme 3ème escadrille 1/7 « Provence ». Elle est de nouveau réactivée à Mont de Marsan au sein du RC 2/30 Normandie-Niemen comme 3ème escadrille le 25 juin 2012, date d’arrivée de ses Rafale dont elle orne les dérives.
La SPA 97 trouve son origine le 1er juillet 1917 à Froidos (55) lors de la 1ère guerre mondiale, tout d’abord sur Nieuport 17/23/24 (N97) avant de devenir SPA 97 le 1er décembre 1917 sur SPAD VII et XIII. Elle appartient successivement à diverses escadrilles : la 102ème puis la 2ème du 3 RAC de janvier 1920 à sep-tembre 1933, la 1ère du Groupe Aérien Régional de l’Aviation Légère de Défense (GARALD 574) d’avril 1937 à septembre 1938, l’Escadrille Régionale de Chasse (ERC 574) jusqu‘au 15 mai 1940 puis la 6ème escadrille du GC III/5 où elle sera dissoute de 1er août 1940. Elle renait le 1er octobre 1952 comme 2ème escadrille de l'EC 2/11 Vosges, où elle orne les dérives des F-100 puis des Jaguar. Elle survit à la dissolution de l’Escadre le 31 juillet 1994 et reste active à Toul jusqu’au 31 juillet 1996. Elle est finalement réactivée à Mont de Marsan au sein du RC 2/30 Normandie-Niemen comme 2ème escadrille le 25 juin 2012, date d’arrivée de ses Rafale.
Initialement représentée par un canard blanc, il deviendra colvert en janvier 1924 et prendra pour définition héraldique : « canard d’émail blanc et de sable, viléné d’argent, colé de sinople et ailé d’émail blanc et de sinople passant au naturel ». La SPA 93, initialement N93, nait le 06 mai 1917 à Corcieux (88), sur Nieuport 17, 23 et 24, avant de devenir SPA 93 sur SPAD VII et XIII le 25 novembre 1917.
Ses traditions sont ensuite reprises par diverses escadrilles : la 6ème du GC III/1 de novembre 1939 à juillet 1940, la 3ème du GC II/3 de mai à août 1943, la 2ème de l’escadron 2/17 de juin 1954 à mars 1956, la 2ème de l’EC 3/10 « Aunis » jusqu’en février 1958, puis la 2ème escadrille de l’EC 1/10 « Valois », de février 1958 à avril 1985, et enfin 2ème escadrille de l’EC 1/30 « Valois » ou elle sera dissoute le 27 juin 1994.
Elle est réactivée comme 1ère escadrille du RC 02/030 Normandie-Niemen, le 3 septembre 2015 sur RAFALE à Mont de Marsan.
CROCHARD Jean-Luc
Pilote au 3/11 de 1983 à 1985, puis au 1/11 de 1985 à 1990. Drille de la Comédie de 1988 à 1990