GC III/6 ROUSSILLON
Le groupe de chasse III/6, dont l'escadron de chasse 01.011 "ROUSSILLON" est issu, est créé le 1er mai 1939 sur la base aérienne de Chartres avec des éléments du II/6 et de la 2ème escadre basés sur le même terrain.
Le groupe de chasse III/6, dont l'escadron de chasse 01.011 "ROUSSILLON" est issu, est créé le 1er mai 1939 sur la base aérienne de Chartres avec des éléments du II/6 et de la 2ème escadre basés sur le même terrain.
Le commandement du groupe est confié au capitaine De Place, secondé par le capitaine Chainat, as de guerre 14-18, titulaire de 9 victoires aériennes. Deux escadrilles forment le groupe : la 5ème et la 6ème respectivement aux ordres des lieutenants Jacobi et Guerrier.
Vingt et un Pilotes sont affectés au groupe, doté de 26 Morane-Saulnier 406 neufs.
Le 1er septembre 1939, les armées allemandes envahissent la Pologne et le 3 la France déclare la guerre à l'Allemagne. Le lendemain, le groupe fait mouvement vers le terrain de Betz-Bouillancy aux environs de Meaux. Sa mission est d'assurer au sein du groupement de chasse 21, la couverture de Paris et des points sensibles de la Basse Seine. A cette époque les insignes des deux escadrilles sont choisis. Le Masque Grimaçant pour la 5ème Escadrille et le Masque Souriant pour la 6ème Escadrille ce qui fait dire au capitaine de Place "Tragedia et Comedia, tutta la caccia" (Tragédie et Comédie, c'est toute la Chasse).
Le 15 novembre, le groupe s'installe à Wez-Thuizy près de Reims et est intégré au groupement de chasse 23.
L'alerte se poursuit et le 27 novembre, le III/6 enregistre sa première victoire : un Dornier 17 est abattu par le Sergent-Chef Le Gloan et le Lieutenant Martin.
Le 10 mai 1940, l'Allemagne attaque à l'Ouest. Entre le 10 mai et le 20 mai, le III/6 homologue 9 victoires aériennes.
Le 20 mai, le groupe rejoint le terrain de Coulommiers. Sa mission consiste à couvrir les opérations de l'aile droite de la 1ère Armée et d'appuyer le débarquement de la VII ème Armée. Le 24 mai 1940, le Commandant Castanier, commandant du groupe est tué. Le Capitaine Stehlin lui succède. Le 26 mai, le terrain est bombardé par une trentaine de Heinkel 111 qui détruisent ou endommagent pratiquement tous les avions.
Le 31 mai, le groupe se replie sur le terrain du Luc dans le Midi, afin d'être transformé sur Dewoitine 520.
Le 10 juin, les 4 premiers Dewoitine arrivent au Luc. Le 16, le groupe a réceptionné 27 avions.
Le 15 juin, 5 victoires sont homologuées à l'adjudant Le Gloan, dans la même mission et en moins d'une demi-heure. Le 17 juin, le III/6 reçoit l'ordre de rejoindre le terrain de Perpignan La Salanque en vue d'un prochain repli sur l'Afrique du Nord. Les D.520 du groupe se posent à Alger-Maison Blanche, le 20 juin.
La campagne de France ( 1939-1940 ) s'achève, le groupe de chasse III/6 totalise 23 victoires aériennes dont 4 probables. Il a perdu 7 pilotes au combat, 5 sont blessés et 2 faits prisonniers.
Le groupe quitte Alger pour Constantine puis y revient le 11 juillet 1940. L'activité aérienne est réduite à quatre heures de vol par mois et par pilote. Le capitaine De Rivals succède au commandant Stehlin à la tête de l'unité qui est partiellement démembrée.
Le 9 août 1940, le III/6 est affecté au groupement de chasse 26 au Maroc. Après un séjour de trois mois à Casanblanca, il regagne Alger.
Au mois de mai 1941, le groupe part renforcer les forces aériennes de Syrie. Les 26 Dewoitine remis à neuf, accompagnés de six avions de transport, font route vers Rayack sous les ordres du commandant Geille. Stationné tout à tour à Rayack, Alep, Mouslinie le III/6 prend une part des plus actives aux opérations des Forces aériennes de l'Armée du Levant contre les Anglais remportant 24 victoires dont 21 sûres mais perdant 8 pilotes : 5 tués, 3 prisonniers. Il quitte la Syrie le 9 juillet. L'échelon volant rentre à Alger, le 15 après une escale à Athènes, Brindisi et Tunis.
Le 1er janvier 1942, le commandant Destaillac prend le commandement du groupe qui est chargé de la défense aérienne d'Alger. Le 8 novembre, les Anglo-Américains débarquent en A.F.N. Les avions restent au sol car un épais brouillard couvre le terrain. La base est occupée.
Le G.C. III/6 s'installe à Oued-Smar puis à Ain-Sefra. En janvier 1943, une partie des pilotes et des mécaniciens part s'instruire dans des écoles américaines sur leur nouveau matériel. Le 13 mai 1943, les premiers P39 "Airacobra" sont réceptionnés. L'unité ajoute le nom de "ROUSSILLON" à son appellation et fait désormais partie au côté des alliés de l'aviation côtière de l'Afrique du Nord ou Coastal Command. Les missions s'effectuent depuis le terrain de Lapasset près de Mostaganem et sont souvent dédiées à la Protection de convois navals, à la couverture a priori ou sur alerte des points sensibles de la côte et à la recherche des équipages perdus ainsi qu'à la protection des hydravions sauveteurs.
Au cours de l'une d'elles, le lieutenant Le Gloan, titulaire de 21 victoires aériennes disparaît, le 11 septembre 1943, 26 ans jour pour jour après Guynemer.
Le 30 septembre 1944, sous l'autorité du commandant Clausse, le Groupe de Chasse III/6 "ROUSSILLON" quitte l'Afrique du Nord pour la FRANCE.
D'abord basé à Salon, puis à Vallon, les pilotes opèrent sur l'Italie du Nord-Ouest, au sein du Tactical Command. Les missions consistent à bombarder ponts ou casernements et à mitrailler des véhicules. Au cours du mois de janvier 1945, le Groupe reçoit des P47 "Thunderbolt".
Le 28 mars, le groupe rejoint Luxeuil d'où il effectue des missions de bombardement et de mitraillage au profit de la 1ere Armée Française entre le Rhin et la frontière suisse. Du 13 au 20 avril, il opère dans les secteurs de Royan et de la Pointe de Grave contre les terrains de Bordeaux. Il regagne Luxeuil et reprend ses missions de reconnaissance armée sur le Sud-Ouest de l'Allemagne au profit de la 1ere Armée Française jusqu'à l'armistice du 8 mai 1945.
Le Groupe de Chasse III/6 "ROUSSILLON" termine la guerre titulaire de 52 victoires aériennes dont 10 probables.
Le 10 mai, le commandant Nodet prend le commandement de l'unité qui fait mouvement sur Trèves où elle est dissoute le 1er avril 1946.
Deux citations à l'ordre de l'Armée aérienne, comportant l'attribution de la croix de guerre avec 2 palmes, sont décernées au Groupe de Chasse III/6 "ROUSSILLON" pour l'ensemble de ses campagnes 1939-1945.
"Groupe de chasse caractérisé par son allant, sa valeur combative et l'audace de ses pilotes."
"Entraîné par son chef, le commandant Clausse n'a pas cessé depuis le 1er août 1943 de faire preuve de ses remarquables qualités sur les théâtres d'opérations de Méditerranée, d'Italie, d'Allemagne, du front de l'Atlantique.
Au cours de 2500 sorties du "Coastal" a abattu six avions ennemis. Engagé ensuite dans le "Tactical Command" s'est fait remarquer du Commandement Allié par la précision de ses bombardements et l'audace de ses mitraillages effectués au cours de 3260 sorties".
N° 1252 DU 16 OCTOBRE 1945
Magnifique groupe de chasse ayant toujours combattu avec fougue et un entrain admirable. Avant le 10 mai par la ténacité et l'adresse de ses pilotes a obtenu plusieurs victoires sur un ennemi souvent mieux armé.
Ensuite pendant les dures journées de la bataille de France grâce à l'énergie farouche de son personnel navigant, grâce aussi au travail acharné de ses mécaniciens a réussi a surclasser l'ennemi dans tous les combats qu'il a livrés.
En reprenant la lutte en août 1943 a combattu avec une ardeur irrésistible, en Méditerranée d'abord protégeant efficacement les convois alliés, en Italie ensuite se faisant remarquer par l'audace et la précision de ses mitraillages et de ses bombardements en piqué, en Allemagne enfin appuyant au plus près nos troupes sur le chemin de la victoire.
A effectué au cours de cette guerre 5011 sorties pour 10491 heures de vol de guerre pendant lesquelles il a remporté 49 victoires dont 9 probables et largué 610 tonnes de bombes.
Ces citations comportent l'attribution de la croix de guerre 1939-1945 aux 2 palmes.
MATÉRIEL 2ème GM |
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Morane 406 | Jusqu'au 16.06.1940 | ||||
Dewoitine D.520 | Du 08.06.1940 au 06.1943 | ||||
P-39N | Du 05.1943 au 08.1944 | ||||
P-39Q | Du 01.1945 au 01.1945 | ||||
P-47D | A partir de 08.12.1944 |
COMMANDANT DE GROUPE |
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CNE de Place | Jusqu'au 07.12.39 | |
CDT Castanier | Du 08.12.1939 au 24.05.1940 | |
CNE (CDT) Stehlin | Du 25.05.1940 au 14.10.1940 | |
CNE De Rivals-Mazères | Du 15.10.1940 au 19.12.1940 | |
CDT Geille | Du 20.12.1940 au 15.09.1941 | |
CNE De Rivals-Mazères | Du 16.09.1941 au 14.11.1941 | |
CNE Naudy | Du 15.11.1941 au 31.12.1941 | |
CDT Destaillac | Du 01.01.1941 au 11.07.1943 | |
CDT Viguier | Du 12.07.1943 au 16.10.1943 | |
CDT Labit | Du 17.10.1943 au 07.03.1944 | |
CDT Clausse | 08.03.1944 au 10.05.1945 | |
CDT Nodet | 11.05.1945 au 01.04.1946 |
COMMANDANT 5ème ( ou 1ère) escadrille
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CNE Jacobi | Jusqu'au 12.06.1941 |
CNE Sautier | Du 13.06.1941 au 11.1942 |
CNE Martin | Du 11.1942 au 07.01.1944 |
CNE Rupier | 08.01.1944 au ? |
CNE De La Villéon |
? |
COMMANDANT 6ème ( ou 2ème) escadrille
LTT (CNE) Guerrier | Jusqu'au 02.03.1941 | |
LTT Richard | Du 03.03.1941 au 25.05.1943 | |
LTT Thierry | Du 26.05.1943 au 28.08.1943 | |
LTT Boillot | Du 29.08.1943 au 18.01.1944 | |
CNE Demoulin | Du 19.01.1944 au 21.11.1944 | |
CNE Gatard | A partir du 22.11.44 | |
CNE De La Motte |
COMMANDANT 3ème escadrille |
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LTT Le Gloan | Du 29.06.1943 au 31.07.1943 | ||||
LTT Le Gloan | Du 13.08.1943 au 14.09.1943 |
VICTOIRES
Drôle de guerre | 2 1/3 | |
Mai-juin 1940 | 13 1/3 | |
Période de l'armistice | 22 | |
Force aériennes Françaises | 3 |
Le mardi 2 mai 1950, le groupe de chasse III/6 "ROUSSILLON" est recréé officiellement en Tunisie à Sidi-Ahmed. Le commandant Motte en prend le commandement. La 1ère escadrille est confiée au lieutenant De Boiville et la 2ème au lieutenant Chanliau. Le groupe met au point son organisation et s'entraîne avant son embarquement pour l'Indochine où il débarque le 5 août 1950 à Haiphong.
Il s'installe avec ses P63 "Kingcobra" sur le terrain de Hanoi Gia-Lam. Les premiers mois en Extrême Orient sont employés à des missions de bombardement et d'appui principalement dans la région de Dong-Khe.
En novembre, le III/6 déménage vers la base de Haiphong Cat-Bi ou il s'intègre au GATAC NORD. Jusqu'en décembre, de très nombreuses missions d'appui sont effectuées avec succès au profit de troupes amies pendant l'opération de Binh-Lien.
Au cours de l'offensive du Viet-minh sur Vinh-Yen, le groupe effectue 32 sorties dans la journée du 16 janvier 1951 et reçoit le télégramme suivant : "10ème BCCP transmet félicitations et remerciements à la chasse et appui direct à la cote 210, le 16 après-midi. La 210 a été prise et gardée grâce à vous."
En mars 1951, le commandement du "ROUSSILLON" est confié au capitaine Sales et reçoit des BEARCAT F8F. A cette époque le poste de Mao-Khe est attaqué. Les patrouilles du III/6, grâce à une rapidité tout a fait remarquable des mécaniciens et armuriers, se succèdent à une cadence accélérée sur les assaillants et leur infligent de lourdes pertes.
Pendant les mois d'avril et mai, le groupe participe à l'opération Méduse. Au cours de celle-ci, le 9 mai, une patrouille fait sauter, par un tir à la roquette, la grotte de Chu-Tien qui abritait un dépôt de munitions.
Durant le mois d'octobre 1951, l'unité participe à la bataille de Ngia-Lo au cours de laquelle la brigade 312 viet-minh est anéantie, grâce en partie à l'appui aérien. Puis elle prend une large part aux opérations : Citron, Mandarine, Amande suivis de Tulipe et Lotus dans les régions de Cho-Ben et Hao-Bihn.
Les derniers mois du séjour en Extrême Orient sont ponctués de sorties sur les arrières viet-minh au sud de la Route coloniale 3, d'appui aux unités qui combattent sur la RC 6.
En février 1952, le groupe de chasse III/6 "ROUSSILLON" regagne la métropole titulaire de 2 citations à l'ordre de l'Armée comportant l'attribution de la Croix de Guerre TOE avec 2 palmes.
"Groupe de chasse qui, fidèle à ses traditions s'est fait remarquer par son ardeur au combat et sa cohésion - sous les commandements successifs du commandant Motte et du capitaine Sales a effectué pendant la période du 4 août 1950 au 8 avril 1951 - 4012 heures de vol dont 3737 de vol de guerre en 2557 missions."
"A donné un bel exemple de courage en effectuant avec un matériel délicat et souvent fatigué malgré une DCA précise des missions remarquables d'efficacité."
"A eu 16 avions touchés par la DCA, 2 pilotes tués, 2 pilotes blessés."
" A obtenu des résultats particulièrement brillants au cours des opérations de Dong-Khe, Lieu-Vinhyen et Mao-Khe qui lui ont valu de nombreux témoignages d'admiration et de gratitude des camarades de l'armée de Terre."
"Groupe de chasse qui a toujours fait preuve d'un allant magnifique et d'une ardeur au combat exemplaire. Au cours de son séjour au Tonkin a volé pendant plus de 8000 heures dont 7277 en vol de guerre."
"Sous le commandement du capitaine Sales a effectué depuis sa dernière citation 4000 heures de vol dont 3540 en vol de guerre."
"A eu 9 avions touchés par la DCA et 4 pilotes tués."
"Toujours à la pointe du combat a participé avec des résultats remarquables aux batailles de Day, de Nghia Lo et de Hoa Binh au profit de laquelle en 2 mois il a effectué 222 missions."
"Par la précision de ses bombardements et de ses tirs a infligé de lourdes pertes à l'ennemi. Notamment le 9 mai 1951, pour un tir à la roquette très difficile à réaliser a fait sauter le dépôt de munitions abrité dans la grotte de Chu Tien, tuant 150 hommes de la compagnie de garde."
"A reçu de nombreux témoignages de gratitude de l'armée de Terre que son intervention rapide et décisive avait contribué à dégager."
COMMANDANT DU GROUPE DE CHASSE III/6 "ROUSSILLON"
Commandant Motte
Capitaine Sales
SPA161
SPA161
L'escadrille N161 est formée le 5 janvier 1918 sur le terrain de Lhery (Marne) où la N96 était stationnée. Au total, l'escadrille était composée de 6 officiers, 10 sous-officiers, 103 caporaux et soldats.
L'escadrille N161 est formée le 5 janvier 1918 sur le terrain de Lhery (Marne) où la N96 était stationnée.
Son personnel pilote comprend :
- le lieutenant Parfait, commandant d'escadrille ;
- les lieutenants Chouillou, Henriot, Gavoy;
- les sous-lieutenants Foulon et Mathieu;
- l'adjudant Hartigny;
- les sergents Vieil, De La Forest-Divone, Bourgeois et Mugnier;
- les caporaux Prunevre, Rollin, Bertho, Dereu et Denizot.
Au total, l'escadrille était composée de 6 officiers, 10 sous-officiers, 103 caporaux et soldats. Équipée primitivement de Nieuport, elle allait, au cours du second trimestre 1918, voir remplacer ces appareils par des Spad aux performances supérieures.
Le lieutenant Parfait et le caporal Rollin remportèrent la première victoire de l'escadrille en abattant le 6 juin un appareil ennemi près de Ville en Tardenois.
Le 17 juin la SPA161 est transférée à Champaubert. Elle est alors employée à des missions de reconnaissance destinées à déceler les préparatifs allemands en vue de l'offensive projetée par l'ennemi sur le front de Champagne.
C'est au cours de ces missions que le caporal Bertho dote l'escadrille d'une nouvelle victoire en abattant le 25 juin un triplan Fokker.
L'armistice trouve la SPA161 stationnée à Rumbecke (Belgique). Elle y séjournera jusqu'à sa date de dissolution, le 18 mars 1919.
CORSE
CORSE
La SPA69 est créée MS 69 en 1915, elle perçoit des Nieuport en 1916, des SPAD VII en 1917. Intégrée, en 1918 au GC N°17, elle terminera la guerre sur SPAD XIII.
La SPA69 est créée MS 69 en 1915, elle perçoit des Nieuport en 1916, des SPAD VII en 1917. Intégrée, en 1918 au GC N°17, elle terminera la guerre sur SPAD XIII. La SPA88 est formée en mai 1917 d'abord sur Nieuport avant de percevoir des SPAD VII. Elle appartient au groupe de combat n°13, élément de l'escadre N°1 de "la division aérienne". Le 1er janvier 1920, les traditions des SPA69 et 88 sont reprises respectivement par les 4ème et 5ème escadrilles du régiment de chasse (3e RAC) de Châteauroux. En septembre 1933, elles constituent le groupe de chasse GC I/3 jusqu'à sa dissolution, le 30 novembre 1941, à Oran. Durant la seconde guerre mondiale, la SPA88 et la SPA69 renaissent au sein du GC I/3 "CORSE", le 1er janvier 1943. Ce groupe, appartenant à la 1ère escadre du 1er novembre 1943 à fin octobre 1945.
Le 27 août 1939, le GC I/3 quitte Dijon pour gagner son terrain d'opération à Velaine-en-Haye près de Nancy. Dès la déclaration de guerre, le groupe est engagé sur le front du Nord-est comme groupe de chasse organique de la 4° Armée, mais effectue aussi quelques missions au profit du groupement de chasse 22. Le 24 septembre, le Sgt Combette et le Cne Gérard remportent les premières victoires aériennes officielles du GC I/3 en abattant chacun un Me 109. Décembre 1939, le groupe se replie sur Orléans, Cannes et Toulouse pour recevoir les premiers Dewoitine 520 et poursuivre sa mise au point. A la suite de l'attaque allemande du 10 mai, le groupe de chasse rejoint le lendemain le terrain de Wez Thuisy près de Reims. Mercredi 15 mai, il faut évacuer le terrain qui est continuellement bombardé et mitraillé. Tout le personnel se replie sur le terrain d'Esbly avec pour mission de protéger Paris. Le 9 juin, nouveau repli en direction d'Estampes, puis le lendemain à Boisseaux. Le 13 le groupe se trouve sur le terrain de Pithiviers, le 14 à Châteauroux et le 16 à Toulouse. Le 17 juin, le groupe rejoint Perpignan où sont regroupés en vue de passer en AFN, un grand nombre de formations de chasse. Le 18, la Méditerranée est franchie et le I/3 se pose à Oran. La campagne de France s'achève le groupe de chasse I/3 totalise 52 victoires aériennes homologuées et 21 probables. Il a perdu 24 pilotes, tués, blessés ou disparus.
Le 19 juin, les avions gagnent Alger, puis successivement Oudua au Sud-Est de Tunis, puis Kalaa Djerba et retour à Tunis où le 25 juin l'armistice surprend le personnel. Fin août 1940, le groupe de chasse I/3 rejoint Oran la Sénia. Le 14 octobre 1941, les pilotes Marcel Albert, Albert Durand et Marcel Lefebvre, profitant d'une mission de couverture atterrissent à Gibraltar, puis gagnent l'Angleterre où ils poursuivent la guerre au sein des Forces aériennes libres. Tous les vols sont interdits et la dissolution du groupe est décrétée par la commission d'armistice. Celui ci en réalité change simplement de nom et devient le groupe de chasse III/3. Il conserve le même personnel et le même matériel. Le 8 novembre 1942, les anglo-américains débarquent en AFN. Des combats s'engagent entre les patrouilles françaises et alliées. Le commandant Engler qui commande le GC III/3 est tué. Cette journée de combat fratricide coûte au groupe deux tués et un blessé. Il remporte aussi 17 victoires sûres et 7 probables. Le 9 novembre, le GC III/3 décolle pour Fez où en décembre il reprend son vrai nom GC I/3 et revient à Oran. Afin d'être équipé progressivement de Spitfire, le groupe s'installe sur le terrain de Bou Saada. L'unité va ainsi pouvoir reprendre la lutte aux côtés des alliés. Il rejoint Bône en août 1943 . Devenu opérationnel, le GC commence ses premières patrouilles au sein du "Coastal Command". En septembre 1943, la Corse se soulève contre l'occupant. Le 17 septembre, une formation du GC I/3 se pose à Ajaccio avec pour mission la couverture du port, base de ravitaillement du corps expéditionnaire français. Le 1er décembre, le Groupe de Chasse I/3 ajoute à son numéro d'ordre le nom de "Corse". Le 20 avril 1944, le GC abandonne Ajaccio pour le terrain de Borgo. En août, il participe à la couverture aérienne des bateaux transportant le corps expéditionnaire qui doit prendre part au débarquement de Provence. Le 2 septembre, le groupe se pose en France sur le terrain de Le Vallon près de Salon.
Une nouvelle campagne de France débute. Le "Corse" est successivement basé à Dijon et Luxeuil d'où il harcèle sans arrêts aux armes de bord les colonnes ennemies en retraite. Décembre 1944, le groupe se déploie sur le terrain de Haguenau Bischwiller en Alsace du Nord. Mais la contre attaque allemande des Ardennes l'oblige à se replier sur Toul Ochey, puis Essey les Nancy début janvier 1945. Le 28 janvier, c'est le retour à Luxeuil, puis le 20 mars départ pour Colmar, le 6 avril pour Strasbourg Entzheim et le 22 pour le terrain de Gross Sachsenheim près de Stuttgart. Le 8 mai 1945, la guerre est terminée. Le GC I/3 "Corse" a effectué plus de 6500 missions de guerre au cours desquelles 87 avions ennemis ont été abattus et 30 probablement détruits.
Le 12 juillet, le groupe de chasse gagne Friedrichshafen sur les bords du lac de Constance. L'activité aérienne est maintenant celle du temps de paix : vols de routine, exercices... Octobre 1945, le groupe commence son déménagement pour Dijon. On parle de plus en plus au "Corse" d'un départ pour l'Indochine. Avant, les pilotes doivent se transformer sur bi-moteurs, puis sur Mosquito avant de quitter la France. Par petits groupes courant 1946, ils se rendent en Angleterre pour être transformés sur l'avion. Le 19 octobre 1946, le GC I/3 "Corse" cesse d'exister et devient le GC I/6 "Corse". Il rejoint Rabat pour préparer son départ pour l'Extrême Orient.
Le 1er janvier 1947, on prépare fébrilement le départ pour l'Indochine. Les avions sont convoyés par voie aérienne à partir du 3 janvier. L'itinéraire passe par Tunis, Tobrouk, Le Caire, Bagdad, Shaibah, Barheïn, Karachi, Calcutta, Rangoon et arrivée le 14 janvier à Saigon. Le 20 janvier, le CNE Le Groignec, le SlLT Le Tourneau, les SGT Barbauchon et Labaume effectuent la première mission de guerre en Indochine. Malheureusement les Mosquito, construit en bois, s'accommodent mal de la guerre sous les tropiques. Ils participent cependant a de nombreuses missions dans le Nord Annam et en Cochinchine. En mai 1947, le groupe réduit à 9 appareils, quitte l'Indochine pour Rabat.
Le 12 juin 1947, tout le groupe est au complet à Rabat Salé. Les Mosquito sont retirés du service courant 1949. Le "Corse" est transformé sur P-47 à Mekhnès. Novembre 1949, un départ pour un nouveau séjour en Indochine se confirme, mais l'unité doit s'entraîner sur Spitfire IX à Oran. Le 25 février 1950, le groupe quitte Rabat pour Casablanca où il s'embarque sur le S/S Djenne en direction de Marseille.
Le groupe quitte Marseille pour l'Extrême Orient sur le S/S André LEbon et débarque à Saigon le 30 mars. La SPA 69 est basée à Nha Trang et la SPA 88 à Touranne. Les premières missions de guerre débutent le 4 avril. Chaque escadrille prend part aux opérations Adrien, Palmier, Estuaire, Maurice... ainsi qu'aux attaques de convois ferroviaires et de ponts en zone ennemie. Novembre 1950, le groupe est transformé sur F6F Hellcat. Ces appareils, d'une conception plus moderne et mieux armés que le Spitfire sont accueillis par les pilotes avec le sourire. Février 1951, les deux escadrilles rejoignent Hanoi pour participer aux opérations au Tonkin. Juin 1951, le groupe reçoit ses premiers F8F Bearcat. Opérations de reconnaissance, bombardements et exercice de chasse se succèdent. Septembre, le GC I/6 "Corse" quitte l'Indochine pour la métropole.
Le 29 novembre 1951, à l'issue des permissions, tous les pilotes se retrouvent sur la BA 708 d'Avord afin de suivre un stage de VSV. Le 12 janvier, les pilotes gagnent à Mont de Marsan le centre de transformation sur avions à réaction. Ce stage est suivi immédiatement d'un complément à Reims au centre de transformation F-84. Le 1er janvier 1952, le Groupe de Chasse I/6 "Corse" devient l'escadre n°1. Elle forme le noyau dur de la futur nouvelle escadre qui s'installe sur la BA112 de Reims. Les pilotes convoient régulièrement les F-84G entre Casablanca et Reims. Août 1952, le "Corse" cesse d'être l'escadron de marche de 1° Escadre et devient l'Escadron de chasse 1/1 "Corse". Il rejoint la base de Lahr en Allemagne. Le 4 décembre 1952, il rejoint Saint-Dizier.
Le samedi 23 janvier 1952, l'escadron reçoit solennellement ses insignes et la fourragère.
Après 1956, la 1ère Escadre de chasse doit fournir un lot de pilotes et de mécaniciens pour l'Algérie où est constituée l'EALA 2/72 que l'escadre parraine. Sous la conduite du LTT Mentré, le personnel rejoint son terrain d'opération la BA153 de Oujda (Maroc) équipé de SIPA S.11. Le 6 octobre 1956, mise en place à Istres de l'escadron dans la cadre des opérations de Suez.
Le 28 octobre, il décolle pour la base d'Akrotori sur l'île de Chypre. Le 30 est le départ pour une base secrète qui est le terrain civil de Lod près de Tel Aviv. Dès l'arrivée, les cocardes et les petits drapeaux de queue des avions sont remplacés par l'étoile de David. Les pilotes se voient remettre des cartes d'identité en hébreu.
A partir du 1er novembre, l'escadron participe à l'attaque des aérodromes égyptiens. Le 14 novembre, c'est le retour en France. Le 28 février 1966, l'escadron de chasse 1/1 "Corse" est dissous. Le 1er avril 1966, le nom, les traditions et les fanions des SPA 69 et SPA88 sont reprises par l'escadron de chasse 3/11 qui vient d'être créé à Bremgarten sur F-100.
MATÉRIEL 2ème GM
Morane-Saulnier 406 | Jusqu'au 04/1940 |
Dewoitine 520 | Du 03/1940 au 07/1943 |
Spitfire Mk.V | Du 05/1943 au 09/1944 |
Spitfire Mk. IX | Du 08/1943 au 08/1945 |
Spitfire Mk. IXe | A partir du 04/1944 |
Spitfire Mk. VIII | A partir du 06/1944 |
COMMANDANT DE GROUPE
CDT Thibaudet | Jusqu'au 07/07/1940 |
CNE B.Challe | Du 08/07/1940 au 26/09/1941 |
CDT Thibaudet | Du 27/09/1941 au 09/11/1941 |
CDT Engler | Du 10/11/1941 au 08/11/1942 |
CDT Legrix de la Salle | DU 09/11/1942 au 13/09/1943 |
CNE Duval | DU 14/09/1943 au 18/11/1944 |
CNE Villacèque | A partir du 19/11/1944 |
COMMANDANT 1ère ESCADRILLE
CNE Pape | Jusqu'au 23/05/1940 |
LTT Lacombe | Du 24/05/1940 au 17/10/1940 |
LTT Cabaret | Du 18/10/1940 au 22/05/1941 |
LTT Thierry | DU 23/05/1941 au 09/11/1941 |
LTT Madon | Du 10/11/1941 au 21/07/1943 |
CNE Duval | Du 22/07/1943 au 13/09/1943 |
CNE Prayer | Du 14/09/1943 au 21/03/1944 |
LTT Pissotte | Du 22/03/1944 au 02/12/1944 |
CNE Brunet | A partir du 03/12/1944 |
COMMANDANT 2ème ESCADRILLE
CNE B. Challe | Jusqu'au 17/01/1941 |
LTT Salva | Du 18/01/1941 au 09/11/1941 |
LTT Lansoy | Du 10/11/1941 au 21/07/1943 |
CNE Dorance | Du 22/07/1943 au 13/09/1943 |
CNE Codet | Du 14/09/1943 au 31/07/1944 |
LTT Silvan | Du 01/08/1944 au 10/03/1945 |
CNE Le Groignec | A partir du 11/03/1945 |
COMMANDANT 3ème ESCADRILLE
LTT Boursain | Du 26/01/1943 au 28/02/1943 |
CNE Prayer | Du 01/03/1943 au 22/07/1943 |
VICTOIRES
Drôle de guerre | 4 |
Campagne de France | 49 |
Période de l'armistice | 17 |
Forces Aériennes Françaises | 13 |
SPA97
SPA97
La fusion des groupes de chasse 511 et 519 donne naissance à l'escadrille N59, le 1erjuillet 1917, sur le terrain de Froidos (Meuse). Escadrille de chasse d'armée, elle est équipée de Nieuport 24 et 24 bis.
La fusion des groupes de chasse 511 et 519 donne naissance à l'escadrille N59, le 1erjuillet 1917, sur le terrain de Froidos (Meuse). Escadrille de chasse d'armée, elle est équipée de Nieuport 24 et 24 bis. Elle est mise à la disposition de la VIème Armée sur le front de l'Aisne. Elle exécute de nombreuses missions de protection et de reconnaissance photographique ainsi que du réglage d'artillerie. Elle appuie également l'infanterie en mitraillant les tranchées ennemies. Ses actions d'éclat lui valent l'attribution d'une citation à l'ordre de l'armée. Équipée de Spad VIII, elle prend la dénomination d'escadrille de chasse SPA 97.
A la signature de l'armistice, la SPA97 aura, à son palmarès, 21 appareils ennemis homologués et 8 Drachens, mais 9 de ses pilotes sont morts ou disparus au champ d'honneur. En 1919, l'escadrille devient la 102ème escadrille du 1er groupe du 3ème régiment d'aviation de chasse alors en garnison à Châteauroux, et le 1er juillet 1920, la 2ème escadrille du 1er groupe de ce même régiment. Elle sera équipée, jusqu'en 1923-1924, de vieux Spad XIII démodés dont la plupart ont fait la guerre. A cette époque, elle recevra des Nieuport 29 puis en 1927 des Loire Gourdou 32 qu'elle conservera jusqu'à sa dissolution.
Le 12 septembre 1933, le 3èmerégiment d'aviation est transformé en escadre d'aviation légère de défense. En octobre de la même année, la SPA97 est dissoute, mais le sommeil ne sera que de courte durée. Le 8 juillet 1938, le CNE Blanchet, commandant le Groupe Aérien Régional 574, par une lettre adressée au Ministre de l'air, demande pour son groupe l'attribution d'un insigne de guerre.
Le 4 août 1938, le Ministre de l'air, dans une lettre qu'il envoie au général commandant de la 5ème Région aérienne, attribue au GAR 574 l'insigne et les traditions de la SPA97.
A ses débuts, le 16 janvier 1938, l'escadrille 574 a été stationnée sur le terrain de Tunis El Aouina et mise à la disposition de la Marine Nationale. Elle était chargée de couvrir en première urgence Bizerte puis Tunis, ainsi que le dépôt de munitions et la matériel de Medjez El Bab.
Au début de janvier 1940, les escadrilles régionales de chasse 571, 573 et 574 sont dans une telle situation, qu'elles ne peuvent plus remplir leur mission de couverture des bases aéronavales. Le groupe de chasse III/5 sera constitué des escadrilles 572 et 574. A cette époque, la 574 est constituée de 12 pilotes, dont 3 équipiers parmi lesquels 2 tchèques, au sol 9 mécaniciens dont 1 armurier, 1 électricien et 1 équipement. Le groupe de chasse III/5 se voit officiellement crée le 15 mai suivant à Bizerte Sidi Ahmed sous les ordres du CDT Benson, l'escadrille régionale 574 devenant la deuxième de ce groupe.
Les premières missions de guerre vont commencer. La faiblesse des effectifs en avions ne permettant pas de mettre en place "a priori" des patrouilles sur axes, les décollages s'effectuent toujours sur alerte, dès réception, le plus souvent tardivement, d'un message du service de guet.
Devant de nombreux problèmes de disponibilité, de renseignement, une réorganisation va être entreprise et elle va conduire à la réunification de la deuxième escadrille du GC III/5 avec celle du groupe I/10 en gardant cette dernière appellation.
Le 25 au matin, le groupe de chasse III/5 apprend que l'armistice vient d'être signé avec l'Allemagne et l'Italie. La campagne 1939/1940 est terminée en France et en Afrique du Nord. Le groupe de chasse de Sidi Ahmed est dissous le 1er août 1940. Le personnel est muté au groupe de chasse II/7.
SPA91
SPA91
La SPA91 est créée le 21 mars 1917 à Lunéville (Meurthe et Moselle) par fusion des détachements Nieuport de chasse 505 et 506 de la VIII ème Armée.
La SPA91 est créée le 21 mars 1917 à Lunéville (Meurthe et Moselle) par fusion des détachements Nieuport de chasse 505 et 506 de la VIII ème Armée. Son insigne représente un aigle en vol tenant dans ses serres une grenade enflammée qui, par la suite, sera remplacée par un crâne. Équipée de Nieuport 24, elle est nommée N91. Placée sous les ordres du LTT Jourdain, elle a pour mission la protection des escadrilles de corps d'armée et reste stationnée en Lorraine.
Insigne de la SPA 91 lors de la Grande Guerre |
En décembre 1917, elle est intégrée au GC17. Elle se voit dotée en janvier 1918 de Spad VII, puis de Spad XIII et prend le nom de SPA91.
En 1935, la 4eme escadrille d'instruction de l'École de l'air reprend les traditions de la SPA91. Mais la renaissance sera de courte durée. En 1940, l'occupation impose sa dissolution.
En 1953, elle devient la 1ère escadrille de l'escadron de chasse 02.11 "VOSGES".
SPA158
SPA158
L'escadrille N158 est formée le 1er janvier 1918 sur le terrain de Bonneuil, commune de Golancourt (Oise), le commandement en est donnée au lieutenant Jacques Chaudron venu de la N153.
L'escadrille N158 est formée le 1er janvier 1918 sur le terrain de Bonneuil, commune de Golancourt (Oise), le commandement en est donnée au lieutenant Jacques Chaudron venu de la N153. Le personnel pilote comprend à la création :
- le lieutenant Chaudron, commandant d'escadrille;
- le sous-lieutenant Gaillard;
- les adjudants Pascaud et Guichenat;
- les caporaux Boucheron et Grimault;
- le brigadier Gloux;
- et quatre caporaux américains : Warner Hobbs, Edgar Stuart, Théodore De Kruyft et Rufus Randall Rano.
Cependant les combats montrent la supériorité des appareils allemands et la transformation de l'escadrille sur Morane-Saulnier Parasol est alors décidée. Elle part vers l'arrière le 8 mars pour permettre à ses pilotes de s'exercer sur les nouveaux appareils. La M.S.158 exécute de très nombreuses missions de chasse, d'observation et de protection d'avions de reconnaissance. Enfin, lors du repli des troupes entre l'Oise et les routes parallèles Nesle-Roye d'une part, Montdidier et Noyon de l'autre, l'escadrille mitraille les troupes et les convois ennemis pour retarder leur avance. L'escadrille, avec son armée, est engagée dans la bataille de la Lys et de l'Escaut, le 27 elle occupe le terrain de Rumbecke jusqu'à sa dissolution le 20 mars 1919.